Sur les pas des Poilus du Vexin, St MIhiel-Verdun.

(actualisé le ) par COBAT E.

Jeudi 19 et vendredi 20 mai, les élèves de 3e E et 3e F se sont rendus sur les lieux où, un siècle plus tôt, des soldats de leurs communes du Vexin avaient combattu et, pour un certain nombre d’entre eux, perdu la vie durant la Grande guerre. Une semaine avant la grande commémoration nationale du centenaire de la bataille de Verdun (dimanche 29 mai 2016), nos collégiens sont retournés sur les pas de ces Poilus qui avaient quitté famille et environnement familier pour se retrouver plongés dans l’horreur des champs de bataille des côtes de Meuse.

La visite du Centre d’interprétation, à Suippes, dans la Marne (http://www.marne14-18.fr/) a été l’occasion, en début de séjour, de quelques rappels sur la Première guerre mondiale (origines, faits marquants sur le Front, conséquences pour les civils de l’Arrière ...). Une fois ce contexte général posé, il s’agissait ensuite de se rendre sur les lieux mêmes des combats.

En s’enfonçant dans les vestiges des tranchées et d’un hôpital allemands du saillant de St Mihiel (tranchée de la soif, tranchée des Bavarois), les élèves ont eu, jeudi, une première occasion d’appréhender quelques aspects de la guerre de position. Jusque là abordée en cours uniquement de manière abstraite et lointaine, cette notion clé du conflit est devenue un peu plus concrète, palpable, au fil des découvertes (réseau étroit et sinueux de tranchées et boyaux, barbelés entremêlés, abris bétonnés, plus ou moins bouleversés par les bombardements, entrées de tunnels d’accès aux abris sous-terrain, etc.).

Après avoir parcouru ces sites côté allemand du front, les collégiens se sont rendus, le 2e jour, en divers points du champ de bataille de Verdun, côté français du front cette fois. Ils ont d’abord arpenté le site du village de Fleury-devant-Douaumont, un des villages totalement rasés par les combats de 1916. (http://www.cheminsdememoire.gouv.fr...). Cette première halte a autant permis de prendre conscience des terribles effets des combats livrés à l’époque que de mesurer leur persistance dans les paysages, cent ans après.

Les élèves ont ensuite bénéficié d’une visite guidée de l’intérieur du fort de Douaumont, suivie d’une découverte des extérieurs de ce site majeur du champ de bataille de Verdun. http://verdun2016.centenaire.org/fr.... Ils y ont appris comment vivaient, et survivaient, les soldats dans ces fortifications bétonnées. Les conditions de vie durant la bataille y étaient en effet bien différentes de celles des tranchées, en plein air.

Prolongeant ce parcours de découverte, la nécropole militaire et l’ossuaire de Douaumont ont constitué le point d’orgue du séjour. Chaque élève a, individuellement, honoré la mémoire d’un des soldats reposant dans ces lieux, en déposant un bleuet sur sa tombe. Cette fleur est en effet le symbole associé à la mémoire de la guerre, de ses victimes et des anciens combattants. Ce geste a pris un relief tout particulier dans la mesure où à l’automne dernier, les élèves avaient réalisé un travail de recherche sur les monuments aux morts de leur commune. Ils avaient notamment rassemblé des informations concernant les poilus morts en 14-18 et dont les noms sont inscrits sur ces monuments. Parmi eux, certains ont été tués à Verdun, à St Mihiel ou bien encore aux Eparges (dernier site visité, voir plus bas), autant d’étapes qui ont jalonné ce circuit de deux jours. Deux au moins d’entre eux étant d’ailleurs enterrés dans la nécropole de Douaumont, les élèves de 3e ont donc tout particulièrement honoré le souvenir de ces hommes, ces poilus, venus du Vexin, qui ont perdu la vie au cours de la Grande guerre.

Avant de quitter le champ de bataille de Verdun, le groupe s’est rendu sur le site de Thiaumont. Totalement ravagé par les combats (une tourelle arrachée de son socle malgré un blindage d’acier de près de 40 cm d’épaisseur), environné d’un terrain parsemé de trous d’obus, cet ouvrage fortifié français a permis aux élèves de constater, une nouvelle fois, l’extrême violence des combats.

Dernière étape avant de prendre la route du retour, la colline des Eparges a été l’occasion de découvrir un aspect moins connu de la Première guerre mondiale : la guerre de mines. (http://www.cheminsdememoire.gouv.fr...). Des milliers d’hommes sont en effet tombés, durant l’hiver 1914 et le printemps 1915, pour conquérir cette crête stratégique dominant toute la région. Ne pouvant l’emporter par une attaque de front, chaque camp s’est ici livré à une guerre souterraine. En creusant des galeries sous les tranchées ennemies pour y déposer des explosifs, il s’agissait alors de détruire les positions de l’adversaire pour tenter ensuite d’avancer. Meurtrière et destructrice, cette guerre des mines a laissé un paysage aujourd’hui caractérisé par une succession d’entonnoirs profonds et aux pentes abruptes.

Pour prolonger cette expérience sur le terrain, une exposition sur les monuments aux morts des communes d’origine des élèves sera visible au collège, à l’entrée du CDI, 1e étage, à partir de mardi prochain, 24 mai.

Enfin, pour ceux qui souhaiteraient en savoir plus sur le centenaire de la bataille de Verdun, rendez-vous sur le site internet suivant :

http://verdun2016.centenaire.org/